Savoir se laisser surprendre par la vie (et provoquer sa chance)

Dans cette nouvelle édition j’avais envie de partager avec vous une réflexion sur la douceur de vivre. A l’heure où j’écris ces lignes, je suis loin de chez moi, à la montagne, coincée dans une chambre d’hôtel parce qu’une pluie torrentielle tombe dehors. Et quand je dis torrentielle, je peux vous dire que je suis bien contente de ne pas être en pleine randonnée. Peut être n’aurai je pas réussi à vous parler de douceur de vivre.

Si vous me suivez, même de loin, vous le savez sans nul doute, je suis une fille qui aime la mer dans tous ses états. Je n’aime que ça. Je ne rêve que de cela. Voir l’océan se
déchainer. Admirer un horizon où l’on ne distingue plus le ciel de l’eau. La mer m’inspire.

Cette année, j’ai décidé de me laisser surprendre.

J’ai eu la chance d’être invitée en tant qu’artiste Le Paon dans le programme du Club Med (Club Med Live) qui propose d’inviter des artistes en résidence et de leur permettre de diffuser leur art auprès des Gentils Membres du Club Med. Et il se trouve que j’ai été invité par le resort de Peisey Vallandry. Si vous ne savez pas où c’est ; je vous rassure, je ne le savais pas non plus. Peisey Vallandry est une commune se situant en Savoie, en région Rhône Alpes. L’hiver c’est un domaine skiable. Et moi, le ski, je n’aime vraiment mais alors vraiment pas ça.

Cet été donc, j’ai été invitée à passer une semaine à la montagne. Et j’ai accepté. Avec quelques appréhensions, certes. Mais j’ai accepté.

Nourrir sa créativité, c’est se sentir vivant.e et accepter les cadeaux de la vie.

Parfois, la vie nous fait de drôles de cadeaux. Il nous revient de les accepter ou non. D’y aller, ou pas. De saisir sa chance.

Sur le coup, je dois être honnête, j’aurais préféré obtenir une invitation dans un club balnéaire. Là où j’ai mes repères, mes habitudes. Le café le matin à scruter la mer. La fin de journée toujours face à l’océan. Les pieds dans des tongs. Des tenues faciles. Pourtant j’ai accepté l’invitation et me suis dis que quite à y être ; autant y être à fond.

Mes ateliers étant programmés l’après-midi, je me suis greffée sur des randonnées du matin. En me renseignant auprès des guides sur l’accessibilités de telle ou telle balade.
Je suis quelqu’un qui marche beaucoup en temps normal, mais sur des terrains goudronnés. D’ailleurs, je suis arrivée si peu équipée que je me suis moquée de moi-même.

Ce que j’ai découvert sur moi même

Au total, j’ai fait trois randonnées en groupe et une toute seule. Tout d’abord, j’ai trouvé que ma condition physique était plutôt bonne, mais pas non plus au maximum de ce que cela pourrait être. J’ai rebranché mon application « Santé » que je n’utilise absolument jamais. Avec une moyenne de 13000 pas chaque jour durant cette semaine à la montagne, je me suis rendue compte qu’en temps normal je ne marchais sans doute pas assez.

L’une des choses que j’ai apprise également, c’est qu’en montée, il faut faire des petits pas et avancer doucement mais en rythme. 

Ce conseil appliqué à la vie de tous les jours m’a fait sourire ! Moi qui suis plutôt à me lancer tête baissée dans un nouveau défis, quitte à me « cramer » je me suis rendue compte que ce qui est vrai en montagne pour sa survie doit l’être aussi dans notre quotidien. Faire des petits pas et avancer.

L’autre chose qui m’est apparue comme une évidence, c’est que la beauté se trouve en toute chose, mais qu’il faut accepter de se laisser surprendre.

Ainsi, en arrivant avec un esprit plutôt ouvert et sans attente, j’ai été plus que récompensée : tout m’a paru formidable ; là où, il y a quelques années encore, j’aurais sans doute trouvé
tout très compliqué. Et la montagne quelque peu oppressante. Ainsi, lors de la première randonnée, nous nous sommes rendus à une source miraculeuse (désormais reconnue par l’Eglise) et à la petite église Notre Dame des Vernettes. Je ne savais pas que nous allions visiter ces deux endroits qui m’ont profondément touché. J’y suis
retournée seule le sur lendemain, afin de vivre cette expérience d’un autre point de vue. Celui du recueillement. Du silence total. De moi avec moi-même. C’était fabuleux.

Dernière chose : accepter de se laisser vivre. ET que tout ne se passe pas comme prévu.

J’avais prévu lors de cette semaine d’écrire beaucoup. D’avancer sur la rédaction de mon nouveau roman. J’ai écrit ; un peu. J’ai dessiné surtout. Et même si je n’ai pas avancé sur ce
projet d’écriture à proprement parler, j’ai nourri autrement ma créativité. Certains nouveaux mots sont venus enrichir mon vocabulaire et mon imaginaire ; épilobe ;
cheptel (que je connaissais mais avais un peu oublié) ; et ce dernier, qui parle d’éternité et de mystères: pierre à cupule

J’en ai également profité pour lire ou relire certains petits bijoux, que je vous partage dans un prochain article.

Enfin, si vous aussi avez envie de trouver les outils pour plonger avec délectation à l’intérieur de vous mêmes, je vous propose de vous joindre à moi le dimanche 12 octobre pour la journée Parcours de Soi, à Clichy. Tarif early bird jusqu’au 31 aout.