Ma visite au musée
Dans ce rendez-vous j’avais envie de vous parler d’une exposition qui m’a profondément marquée. « Surréalisme » présentée jusqu’au 13 janvier 2025 au Centre Pompidou à Paris
J’ai découvert le mouvement des surréalistes en 2017, à la lecture du formidable « Légende d’un dormeur éveillé » de Gaëlle Nohant. Dans ce roman, inspiré de la vie de Robert Desnos, l’autrice dépeint une époque, un style de vie, une trajectoire de vie, marquée par la seconde guerre mondiale. Depuis cette lecture je nourris une petite admiration pour Desnos.
Présentée en forme de labyrinthe, l’exposition explore les différentes thématiques chères aux surréalistes. Et vous savez quoi ? J’ai eu comme l’impression de me retrouver à une rétrospective familiale où d’un seul coup, chacune de mes obsessions créatives trouvait une résonance.
Le surréalisme c’est quoi ?
C’est un mouvement artistique fondé par André Breton en 1924. Mouvement artistique ou même pratique d’existence. Cette mouvance se veut interroger les contraires, et avoir recours à certaines pratiques pour accéder au réel ; le réel selon eux.
Ecriture automatique, sommeil hypnotique ; ils créent en modifiant leur état de conscience et en accédant à une création issue de leur inconscient.
Une création totalement débridée qui ne cherche pas le beau mais le réel. L’expression de soi dans son état le plus pur.
Un peu ce que je propose dans mes ateliers créatifs, lorsque nous entrons dans la création par la méditation et la visualisation.
Dans son manifeste du surréalisme, Breton écrit: « SURREALISME, n.m. Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. »
Cette exposition est titanesque, riche, et surprenante. Peintures, dessins, mais aussi manuscrits originaux et films d’époque : c’est une occasion formidable de plonger dans une époque. Une époque, rappelons le marquée par la montée des fascismes.
On y découvre quelques grandes thématiques chères aux surréalistes : les chimères, la nuit, le cosmos et bien sûr: les monstres politiques.
Enfin, je me suis interrogée sur la place des femmes dans ce mouvement artistique. Ce mouvement a été fondé par des hommes, et nourri par des fantasmes masculins. A ce titre, les premières salles sont dédiées aux fondateurs du mouvement. Point de femmes donc.
Pour autant, nous pouvons découvrir dans l’exposition de nombreuses œuvres féminines. Dont celles de Dorothéa Tanning. Pour prolonger cette exploration, je me suis offert le catalogue de l’exposition « Surréalisme au féminin ? » qui s’est tenue en 2023 au Musée de Montmartre Jardins Renoir.
J’y apprends que les femmes avaient bel et bien une place ambiguë au sein du mouvement ce qui pour autant ne les ont pas empêcher de créer et de laisser une production importante d’oeuvres empreintes de ce mouvement du surréalisme et qui a perduré bien après la fin du mouvement en 1969.
Vous souhaitez découvrir la création en état méditatif ? Je propose deux audios sur mon site internet à écouter avant de vous lancer en création. C’est par ici.