J’ai toujours été fasciné par ce monde en parallèle du notre. Ce moment de la nuit où le corps est là. Et l’esprit ailleurs.
Cette fascination m’est venue toute petite. Quand j’ai compris que je pouvais avoir une prise sur mes rêves et réussi à en sortir par un stratagème de machine à laver.
Plus tard ; chaque grand tournant de ma vie a été vécue d’abord la nuit. Par des paralysies du sommeil. La lutte imagée des forces supérieures. La lumière et les ombres.
Dans ce moment où l’on se sent coincé dans son corps, sans possibilité aucune d’en réchapper …si ce n’est laisser faire le temps. Belle métaphore de la vie. La voie de l’acceptation.
Je ne souffre plus de paralysie du sommeil. Non pas que j’ai fait quoi que ce soit pour en réchapper. Simplement, je pense que ma pratique accrue de méditation, de Yoga Nidra, d’écriture, me permettent d’être dans la perméabilité de ces états, entre veille et sommeil. Et que mon sommeil n’a donc plus besoin d’être dans des états de violence extrême.
Nourrir sa créativité.
L’observation de mon sommeil nourri ma créativité. Ma soif de savoir ce qui se passe dans notre cerveau, notre conscience, notre inconscient, notre âme quand on dort.
Allons nous régler la nuit ce qui se joue sur d’autres plans, lesquels ? Et est ce important d’avoir la réponse à ces questions.
Moi qui suis en permanence à la recherche de réponses métaphysiques ou spirituelles, je ne laisse personne me dicter la voix de mes rêves. Autrement dit, je n’ai jamais consulté de livres pour analyser les significations de mes rêves. J’aime demeurer dans le non savoir de ce qui s’y passe.
Par exemple, je rêve constamment de « fins du monde ». (ok vous allez me dire, Laure, tu es scorpion, tu es constamment dans ces énergies de destruction et de reconstruction. C’est vrai. Mais surtout j’en retiens de belles histoires dans lesquelles le vivant a été réparé. Et dans lesquelles je suis toujours là. Le monde, mais autrement.
La nuit porte conseille
Vous connaissez cet adage. J’aime beaucoup cette expression, mais surtout j’en fais une grille de lecture toute personnelle. Le sommeil ouvre des portes, voilà comment je pourrais traduire « la nuit porte conseille’ ; Car la nuit sans sommeil m’angoisse plus qu’elle ne m’apaise. Les énergies de la nuit portent leurs ombres, et je n’aime pas particulièrement danser avec elles.
Dans le sommeil, je me sens libre. J’ouvre des portes fascinantes, dans des rêves clairs ou obscurs. Des rêves qui viennent nourrir mes écrits ou éclairer ma vision, ma compréhension du monde.
Je m’efforce de noter chaque rêve au réveil, et le soir, avant de m’endormir, je demande à m’en rappeler. Pour orienter la teneur d’un rêve : même processus ; je demande. Parfois cela fonctionne, d’autres non. Et c’est très bien.
La méditation au service du sommeil enchanté.
Depuis que je pratique Yoga Nidra, j’ai mesuré une certaine perméabilité entre ces deux états : celui de la veille et du sommeil. Puisque le Yoga Nidra nous permet justement de se trouver dans cet état limbique entre les deux. Pierre Bonnasse dans son livre Yoga Nidra écrit « Dans ces instants de passage, à l’endormissement comme au réveil, tout est naturellement suspendu, sans effort : plus de pensée, plus d’obstacle ; juste une brèche grande ouverte sur l’Inconditionné, sur la félicité de la Déesse, de la Mère Conscience qui veille constamment dans le cœur de chacun, sur l’ensemble des états et des mondes »
Moi qui prêtait déjà une attention toute particulière à la qualité de l’endormissement et du réveil, j’ai trouvé en Yoga Nidra une façon de ritualiser ces états pour qu’ils soient le plus bénéfiques possibles à mon état de conscience tout entier.
Dans la mesure du possible, je me couche avec quelques lignes de lecture. Puis chemine lentement dans la rotation de la conscience (une des étapes du Yoga Nidra), m’amenant ensuite vers une pensée de gratitude pour la journée écoulée, celle à venir. Ici, je demande à obtenir dans mes rêves les réponses à mes questions.
Au réveil, ma première pratique est de démarrer par l’écriture. De mes rêves d’abord si je m’en souviens ou de l’absence de rêves si ils m’ont échappés. Parfois, ils réapparaissent au fil de mon écriture.
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