Dans un article précédent, je vous parlais de ma pratique des pages du matin. Initiée par l’autrice Julia Cameron, cette pratique méditative, semblable à l’écriture intuitive, a de nombreuses vertus.
Notamment celle dont je vous parle ici : observer son cycle féminin, comprendre son fonctionnement émotionnel et mieux vivre avec.
Comment pratiquer les pages du matin.
Dans son ouvrage « Le sens du bonheur » Krishnamurti parle de la liberté. « Si vous et moi pouvions purifier notre esprit chaque jour, le libérer des réminiscences de la veille, chacun de nous aurait alors un esprit frais, capable de faire face aux nombreux problèmes de l’existence »
Les pages du matin sont exactement faites pour cela : purifier son esprit, le vider chaque matin de nos entraves psychologiques de la veille.
Ainsi, chaque matin, avant de faire quoi que ce soit d’autre, la pratique consiste à écrire, dans un cahier de brouillon plus que dans un carnet, 3 pages manuscrites.
Sans se soucier, ni du sens, ni de la grammaire, ni de l’orthographe.
Écrire, à la main. Même si les mots écrits semblent être vides de sens ou d’importance.
La phase de relecture
Cet exercice d’écriture intuitive n’est pas fait pour être lu ou relu par qui que ce soit. Et certainement pas par d’autres que vous.
Cependant, vous pouvez vous consacrer une séance, une fois tous les six mois de relecture. Cette séance ci à une visée thérapeutique profonde, Vous avec vous.
Vous vous positionnez en observateur extérieur. Sans jugement.
En relisant vos pages, vous allez vous apercevoir de fonctionnement cycliques dans votre comportement mais aussi dans vos états d’âme. Surtout si vous êtes une femme.
Ainsi, vous allez pouvoir dégager vos principales humeurs, en syndrome pré menstruel notamment. Épuisement, colère exacerbée, fatigue extrême.
Munissez vous de plusieurs stabilo quand vous êtes dans cette phase de relecture et attribuez une couleur pour chaque émotion.
Assez rapidement, vous arriverez à déceler les pics émotionnels différenciés en fonction de vos cycles.
Ne plus être esclave de ses émotions
Le but de cet exercice n’est pas de gommer vos émotions mais simplement de les laisser vous traverser. Les observer sans commentaire ni jugement.
Comme le souligne Fabrice Midal, la colère par exemple, est une émotion puissante qu’on ne doit pas contenir, parce qu’elle est une alerte précieuse à une situation de malaise, de mal être ou d’injustice.
En revanche, mettre le doigt dessus, savoir reconnaitre quand elle est liée à un schéma répétitif dû à notre fonctionnement interne est un cadeau que l’on se fait. A soi et aux autres.
Plus vous allez écrire, et prendre le temps d’analyser comme un.e chercheur.se vos émotions, qu’il s’agisse de colère, de tristesse ou de joie, et plus vous pourrez les accepter pour ce qu’elles sont sans en devenir esclave. Mais bien en vous laissant bercer par elles, comme le flow de la vie.
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